samedi 18 août 2007

Devenue mère j’ai perdu mon prénom…





Devenue mère j’ai perdu mon prénom…

Mettre un enfant au monde est une étape décisive dans la vie d’une comorienne, à en juger notamment par les changements radicaux dont elle s’accompagne. Le plus singulier d’entre eux, consiste à renommer la récente mère à l’aide du prénom de sa progéniture. Ainsi une Fatima se verra appelée «Ma Foulani», c'est-à-dire «Maman d’un tel». Explications…


C’est avant tout une profonde marque de respect qui salue le précieux pouvoir de donner la vie dont dispose les femmes. En outre, nous autres Africains avons un penchant prononcé pour les rites de passage- même si ceux-ci s’avèrent si bien intégrés qu’ils ne sont plus vécus au quotidien comme tel. Ainsi ils échelonnent l’existence des nôtres, du premier jusqu’au dernier souffle. Comme tout rite de passage, celui des femmes devenues mères se cristallise en un changement de statut. La personne connaît une forme d’ascension hiérarchique-somme toute symbolique- au sein de la communauté. Il est vrai que dans une société où l’identité de chaque individu ne doit pas laisser d’ambigüité; où appartenir à un groupe, se faire reconnaitre et apprécier par ses pairs fait partie intégrante du parcours de tout Comorien, ce nouveau statut est capital.

Tout comme l’on distingue la demoiselle de la dame, selon le statut d’une part de femme-non-mariée, en opposition d’autre part à celui de femme-mariée, le distinguo s’effectue parmi les mariées, entres celles qui sont mères et celles qui ne le sont pas encore. Donner la vie est un rite de passage qui mystifie la femme comme porteuse du miracle de la vie. La principale manière d’honorer une mère consiste donc à la nommer à l’aide du prénom de son aîné. Ceci tient d’une forme de respect autant que d’une façon de partager publiquement l’heureuse nouvelle. Fatima deviendra une «Ma Foulani». À traduire «Mère d’un tel». Et à tout le monde dorénavant de la nommer de cette manière. La famille, l’époux, les amis proches n’appelleront plus que très rarement «Fatima » par son prénom.

«Lorsqu’on me nomme de cette manière, c’est comme si les porte du paradis m’étaient ouvertes; c’est aussi la marque du respect qui m’est du, déclare «Ma Fergan»-et Sitti de son prénom-, qui est, de manière intermittente nounou et femme au foyer.»
Par ailleurs, elle ajoute que si elle accepte cette appellation, c’est parce qu’elle est fier de son fils et que c’est avec joie qu’elle souhaite que chacun sache que c’est son aîné.»

Si une grande majorité de femme considèrent la pratique telle une véritable fierté, qu’en est-il des autres? N’y en a-t-il pas certaines qui regrettent leur prénom d’antan, sa spontanéité, sa jeunesse et autres?

Pour les nouvelles générations cette appellation est restrictive. Car elle encense une «fonction» reproductrice des femmes et nie ce qui fait la personne en elle-même.

_«C’est ridicule de ne plus se faire appeler par son prénom, celui-ci ne dédit en rien notre maternité. D’autre part ça nous permet de rester nous même et non d’être identifiées par rapport à une personne qui prendra son envole un jour. Confie Dania, récemment mariée et sans enfant, menant une brillante carrière de juriste à la mairie d’Aulnay-sous-Bois.»

Il semble clair qu’un des enjeux d’un tel débat réside dans la confrontation de générations. Les plus anciennes perpétuent les valeurs ancestrales, avec le respect qui leur est du, mesurent leur opinion aux plus modernes pour qui ces valeurs sont tout autant fondamentales, et qui néanmoins attendent que l’on témoigne aussi du respect à leurs autres aptitudes-il est question de réussite sociale, d’affirmation de son identité, entre autre. C’est ce que parait exprimer les deux points de vue, ici observés. Toutefois le débat demeure ouvert et au plus acharnés de faire valoir ses arguments…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

je me rappelle la premiere fois que j'ai "perdu" mon nom, j'ai essayé de revendiqué mon prénom, car je trouvé ça idiot, mais je n'ai pas vraiment insisté car au fond j'etais contente d'être au même "rang" que les mamans -le temps d'une seconde- cela dit mes proches continuent à m'appeller par mon prénom

Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

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