dimanche 18 février 2007

Mon p'tit moi ou ma petite histoire...

J’suis un petit bledard, bien chanceux... dont l’esprit d’aventure a été très tôt nourri par la certitude qu’au delà des Comores, tout un monde reste à conquérir. Non avec des armes, ni même avec la volonté de tout m’approprier sur mon passage, à l’image d’un conquistador des temps modernes. Sinon, par mon unique et intarissable envie de voir, d’expérimenter, de vivre...

Le petit Comoco, comme l’on dit chez moi - les Comores - connut les ailes d’airain de ce géant des cieux et débarqua un beau jour de froid en France.

Je me souviens les récits des aînés revenus de ces contrées couverts d’écume céleste; ils nous contaient les gens de là-bas, leur couleur-lait, leur nez kilométriques, leur manteaux gigantesques, leur femmes de nilon, fine comme des bâtons, mais à la chevelure dorée.

De mes yeux, je vis des routes interminables, en voiture connut des vitesses ahurissantes, et des paysages à des lieux de ceux de mon pays natal.

Je vis l’espace, des hectares laissés la sans le moindre paysan, cultivateur. J’imaginais tout ce que l’on pourrait y récolter, tout le monde que l’on pourrait nourrir...

Puis dans la ville, les immeubles réduisant l’homme à son état de goutte d’eau au sein de l’univers, ne pourrait- on pas toucher le ciel de là haut? Certainement que oui...

C’étaient comme des forteresses, pour protéger la ville d’ennemis dont la taille devait être immense... à quoi d’autre serviraient les pointes au dessus de ces bâtisses, que d’empêcher quelqu’un de les franchir...?

Ainsi, dès les premiers instants je sus que toutes ses questions, bourdonnantes, comme les abeilles jaunes et noirs de mon enfance, obtiendraient toutes une réponse. Il fallait uniquement attendre, observer et ces mystères se résoudraient.

Cependant dès le lendemain, dans le train pour la province, pour Caen : « en Basse-Normandie » - avais-je appris minutieusement, je me rendais compte que les aînés avaient omis tant de choses dans leur récits. Durant le voyage, je vis des moutons, des vaches énormes, des cochons, des chevaux majestueux, au travers de la vitre... C’était dont bien la campagne là-bas, sale et puante, pensais-je, loin du faste, du luxe et du monde urbain... les tramways, les magasins chics, les femmes élastiques, les autos au prix élucubrant... et j’en passe.

Peu importe, lorsque je fut en contact avec ce monde, par le biais des vitrines de magasins, je m’en lassai vite...

Mes études prirent le dessus sur mes questionnements naïfs de départ et une fois m’être installer dans le décor caennais je n’avais plus qu’une seule idée pognée en tête, calicer le camp pour ailleurs... la suite si je me lasse de Québec...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Chaher!
J'ai parcouru plusieurs textes que tu as écrits à propos de notre belle ville de Québec, et quel dommage que je ne t'ai pas rencontré avant, nous aurions eu bien des discussions intéressantes. Laisse moi te dire que tu as une plume exceptionnelle. Ce n'est que partie remise, comme tu le sais je vais en France, alors tu peux m'écrire si t'en as envie!!!
Jacinthe, compagne d'allo stop!
dube_jacinthe@hotmail.com