mercredi 14 février 2007

Un vent de folie sur Québec...!

L’attente fut longue, mais le jeu en valait la chandelle. Lorsqu’aux environs de vingt heures, la parade du Carnaval fut lancée, ce fut le comble pour nos chères têtes blondes québécoises, comme pour les plus métissées, d’ailleurs. Le coin de la rue Cartier et René-Lévesque, l’espace d’une heure, reprit vie pour le bonheur de tous.

Tout un arsenal festif défile devant les regards ébahis de la marée humaine, prête à déborder par-dessus les rubans de sécurité visant à la contenir.

Ça y est, le bal est ouvert par les gardiens de la paix, en motocyclettes, convertis pour un temps en saltimbanques. C’est la première fois que je vois les représentants de l’autorité aussi gais; leurs mains brassant les airs saluent la foule, par des gestes affectueux, tandis que celle-ci, le leur rend.

Ensuite, l’un après l’autre, passèrent la vingtaine de chars de la parade. Sur chacun d’eux les danseuses au sourire émerveillé et leurs partenaires. De partout, éclatent les couleurs, contrastant fortement avec le blanc des trottoirs enneigés, eux-mêmes teintés peu à peu par les bottes des passants. Parviennent à nos ouïes différentes mélodies. En effet se mêlent les cris d’acclamation et le rythme furieux des tunes préférées du public. Cette musique commerciale rencontre l’indéfectible musique du pays. Les danseurs exhibent, fiers, par les pas, les tours de mains, leur savoir-faire ancestral.

Nombreux sont les acteurs de la fête. Voici les acrobates, et hop… salto, puis double salto…roues en tout genre, cabrioles et j’en passe…

Retentissent les applaudissements, pour les chorégraphies majestueuses, modernes, underground…

Surviennent les tambours muets des mimes, dont le son de leurs instruments inaudibles, pour les non-initiés, est gracieusement repris par d’autres faiseurs de sons. Il ne fallait léser personne tout de même.

Avec le rodéo, se fit entendre le country, les cow-boys ou plutôt les cow-girls. Ils occupent dorénavant la place : sur leurs têtes, les chapeaux; autour de leurs doigts s’affolent les révolvers et aux pieds leurs santiags. Les lassos figés qui jamais n’attraperont quoi que ce soit les côtoient; sur leur char, une montagne, des bottes géantes…

Enfin parviennent à nos oreilles les ravissements du Chili, pays invité. Que calor!!! Le ton s’accélère, l’atmosphère tout d’un coup se réchauffe…plus que de raison. Et les sonorités du sud enivrent!

Ainsi durant à peu près une heure, le Québec ravit ses enfants, pure laine et ceux issus d’adoptions, ses immigrés multiples, s’esclaffant de rire et de joie.

Enfin seul l’écho de ce tumulte nous parvient; et silencieusement, s’insinuent les gens dans les bars, tandis que sur place s’effacent les derniers rires…
Photo: Courtoisie du Carnaval de Québec

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